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Expo Hybridations aux Grandes Serres du Jardin des plantes
Le saviez-vous ? Les balais brosses de toilettes sont de vraies oeuvres d’art.
Vous ne me croyez pas ? C’est pourtant la conclusion que j’ai tirée de ma visite de l’expo Hybridations aux Grandes Serres du Jardin des plantes, pendant la design week.
La preuve en images…
Expo Hybridations : un concept…
Je dois bien l’avouer, je ne suis pas très à l’aise avec l’art contemporain. Fan des impressionnistes, je me suis pourtant dit que cette expo, au coeur de la forêt tropicale des Grandes serres allait me plaire, attirée par la couleur des créations. D’après la photo, je me suis dit : « Oh, c’est le jardin d’Alice !« .
Je n’étais pas loin de la vérité. Une sorte de cauchemar moderne peut-être, lié à un contraste de couleurs parfois perturbant qui peut sembler radioactif. Le fluo constitue le fil rouge des oeuvres qui « flashent » au coeur des plantes luxuriantes des Grandes Serres.
Mais ce qui m’a semblé glauque, ce n’est pas tant pour la couleur mais bien plus pour l’objet utilisé : le balais brosse. Si si, celui que vous utilisez dans vos toilettes ! Ou alors, le pinceau qui vous sert à peindre les plaintes de votre salon. Voilà un peu pour les objets reconnaissables.
Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas aimé l’expo. Je me suis simplement étonnée de pouvoir tourner tout objet du quotidien en objet d’art. Si je salue l’idée, plus qu’originale, je reste interloquée par le choix. Dans le fond, l’objectif de susciter l’intérêt, avec moi, a été atteint !
Le but d’une telle idée ?
L’artiste, Alexis Tricoire s’est lancé dans une réalisation que l’on appelle « Land Art » , dans le milieu artistique.
L’idée pour lui était de réutiliser, certes, des pièces du quotidien, mais surtout de réutiliser des pièces issues du recyclage. On parle alors d’ « upcycling » : il utilise des produits issus de l’industrie, non destinés à la vente, parce qu’ils sont défectueux ou imparfaits.
La lecture symbolique de cette intervention artistique peut être l’occasion de réveiller notre conscience écologique, inviter à réfléchir à la protection des grandes forêts primaires, au recyclage, aux solutions futures pour un monde sans produits dérivés des hydrocarbures. (Museum national d’histoire naturelle – MNHN)
C’est en partenariat avec la Brosserie Française qu’il a pu obtenir le matériel qui a servit à la réalisation de cette exposition. La vocation première est donc de sensibiliser le public autour du respect de l’environnement, à tous les niveaux.
pour mettre en exergue l’équilibre global de la « le végétal naturel » et des « créations artificielles humaines », il a décidé de sculpter ces brosses et de les associer entre elles en vue de les incorporer dans le paysage, de la manière la plus naturelle possible.
C’est l’éclairage LED des couleurs criardes des « sculptures » qui apporte ce côté hybride au paysage d’Hybridations.
L’outil qu’est la brosse, perdant de son utilité dans ce contexte où il n’a finalement pas sa place (le MNHN parle de « contre nature« ), suggère le surréalisme, et un sentiment assez ambigu et dissonant, celui que j’évoquais plus haut.
En somme, une exposition puissante !
Mon avis sur l’expo Hybridations
Globalement, même si j’ai été un peu bousculée par les matériaux proposés et sur le concept même d’ « objets d’art », je reconnais l’originalité du concept. De plus, il faut bien reconnaître que l’ensemble est assez cohérent et attise la curiosité. les créations sont intéressantes et recherchées : elles valent le coup d’oeil.
D’ailleurs, alors que j’ai passé du temps à la ménagerie du jardin des plantes, je n’avais jamais visité les Grandes Serres. Une belle occasion de profiter de cette reconstitution étonnante.
Allez-y si :
- Vous êtes curieux
- Vous aimez l’art contemporain
- Vous aimez la nature
Evitez si :
- Vous n’aimez pas les excentricités artistiques
- Vous n’êtes pas sensible au concept
- Le monde végétal vous importe peu
Pour information, l’entrée coûte 6€ et donne accès aux 3 serres. L’exposition dure jusqu’au 24 novembre 2014.
Carnet d’adresse : 57 rue Cuvier, 75005 Paris
Et vous, que pensez-vous du concept de l’expo Hybridations ?